Vous l’avez demandée, voici une (courte) démonstration de l’utilisation de Dragon. Outil choisi pour cette démonstration : SDLX, mon outil de TAO préféré, dont entre nous je pleure la disparition prochaine. Je l’ai choisi pour sa facilité d’utilisation, mais j’aurais pu naturellement faire la démonstration dans tout autre outil de bureautique ou dans TagEditor (je n’ai pas encore osé le lancer dans Transit, mais je ne pense pas que cela pose problème… confirmation très bientôt !).

Configuration initiale

J’ai bêtement copié-collé un article du Spiegel en ligne en anglais dans Word, puis j’ai créé un ITD dans SDLX pour le traduire. J’ai ensuite appliqué une mémoire de traduction vide en décochant la case « Copy source », histoire de laisser les segments cible vides, ceci uniquement pour des raisons de lisibilité.

Quand j’ouvre Dragon, deux éléments apparaissent à l’écran par défaut : la fenêtre d’aide (ruban sur le côté droit) que l’on peut consulter à tout moment, et la barre d’outils/de menus Dragon. Dans cette barre, le micro sur la gauche prend différentes couleurs selon l’état de l’application/du micro. Quand le micro est rouge, cela signifie qu’il est totalement désactivé. Quand il est vert, Dragon écoute tout ce que vous dites. Quand il est orange, le micro est en pause. Pour le remettre à l’écoute, je dis simplement « au travail ». Le micro devient vert et je peux commencer à dicter. Cliquez sur le lien pour voir la démo 🙂

Demo_Dragon_SDLX

Première remarque : le fonctionnement de Dragon est assez fluide et rapide (il dépend aussi également de ma fluidité, qui pour le coup n’était pas au firmament 🙂

Grammaire et écoute

Premier segment, première faute. Je précise que j’ai choisi, pour cette démonstration basique, de ne pas utiliser les fonctions de correction pour corriger les erreurs qui, j’en suis consciente, parsèment le texte. Il s’agit d’un premier jet, sur lequel je devrais théoriquement revenir pour le corriger (si c’était une vraie traduction). J’ai donc choisi d’avancer de segment en segment sans trop me retourner sur les coquilles.

Autre remarque, concernant l’écoute du programme, autrement dit sa compréhension du langage naturel. L’une des caractéristiques, je cite le guide, les plus intéressantes de Dragon est qu’outre ses fonctions de dictée simple (ici en démo), il est capable d’obéir à des commandes. J’avais évoqué mes difficultés avec ces commandes lors d’un précédent billet, ça se vérifie là encore, quand Dragon ne comprenant pas que je lui dis d’appuyer sur la touche entrée. Mais là aussi, c’est une erreur assez facile à utiliser au moyen d’une autre commande, très utile elle aussi : « Effacer ça », qui permet d’effacer le dernier mot ou groupe de mots dicté.

Autres commandes utiles et basiques : « Sélectionner (terme) », « Ouvrir la parenthèse/Fermer la parenthèse », « Ouvrir les guillemets/fermer les guillemets »… Je dicte aussi directement les termes de ponctuation et Dragon les insère automatiquement avec les espaces requis par le français.

Le fameux « cadavre de bière », Bierleichen 🙂 : j’ai fait exprès, pour la démo, de prononcer ce terme inconnu des bons Français (et dont je n’ai aucune idée de la traduction française !). Le résultat est un aperçu de la façon dont Dragon reconnait ce que le locuteur dit et surtout de la façon dont il tente de le faire correspondre avec un terme existant. C’est parfois assez marrant et ça peut divertir quand on n’est pas pressé 🙂 Mais il peut être aussi plus simple de faire un bon vieux copier-coller je pense.

Autre remarque en « moins » : en français, le programme a du mal avec tous ces petits mots de deux lettres proches phoniquement sans rien avoir en commun (de, deux, le, la, les, des, ou, au, aux…). Classique, mais encore une fois facile à rectifier. De plus, ce problème est amplifié par le fait que je ne dicte pas d’une traite : par conséquent le programme n’est pas en mesure d’évaluer la phrase dans son intégralité afin de juger du terme que j’ai probablement voulu dire. En bref : je ne l’aide pas non plus.

L’anecdote « car » démontre l’importance de ne pas bégayer quand on parle au programme. Évidemment, Dragon reste un programme et prend tout ce que je lui dis pour argent comptant, bégaiements et hésitations inclus ! Encore une fois, ce n’est qu’une coquille facile à corriger 🙂

Quand je sens que je fatigue ou que je veux reprendre la main, il faut simplement que je mette le micro en pause, en lui disant « Au repos ». Fin de la démonstration !

Conclusion

L’important, comme l’explique le guide utilisateur, est de parler le plus naturellement possible. En tant que traductrice freelance bossant seule, je n’ai pas encore l’habitude de ce genre d’exercice, d’autant que traduire en direct et en parlant est définitivement un autre exercice que celui où l’on tape son premier jet, où on tape des groupes de mots à la suite, parfois de façon aussi décousue qu’à l’oral. En l’occurrence, je fais souvent beaucoup de fautes de frappe dans cette phase : en plus de fonctionner relativement rapidement, Dragon me permet d’éliminer ces fautes de frappe. Il introduit d’autres erreurs (participes passés et fruits divers de mes bégaiements), mais dans l’ensemble, il apprend vite et me permet de gagner un temps précieux sur ce que j’appelle le premier jet. L’intérêt que j’y ai trouvé : je consacre le temps gagné à dicter plutôt que taper à la deuxième phase, la plus importante, celle de la relecture/réécriture. Conclusion : essai concluant !

Voici l’adresse de l’article original utilisé (pour ceux que cela intéresserait) : http://www.spiegel.de/international/zeitgeist/2012-oktoberfest-nears-record-beer-consumption-in-first-week-a-858919.html

À propos de amchronicles

Traductrice, blogueuse et conspiratrice positive en soif de connaissances et de partage - A translator and positive blogger / tweeter / idea spreader :)

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