Près d’un mois plus tard et après moult rebondissements, j’ai enfin pu achever cette synthèse. Une fois de plus, le texte est long, mais j’espère que vous trouverez sa lecture instructive. 🙂
Applications testées et éprouvées
Voici la liste des applications avec lesquelles j’ai utilisé Dragon : Word 2010, Outlook 2010, Windows Live Mail, Trados TagEditor, SDLX 2007, Star Transit NXT, SDl Trados Studio 2009.
Basiquement, Dragon Naturally Speaking est compatible avec tout programme permettant la saisie de texte. En cas de problème, il est même possible d’ouvrir une fenêtre de dictée indépendante qui servira de « tampon de dictée » : une fois la dictée terminée, vous pourrez copier-coller directement votre texte dans la fenêtre de votre choix.
Et l’enregistreur ?
La version que j’ai choisie est la version Premium Mobile, fournie avec un enregistreur numérique. Basiquement, le mode d’emploi est simple : on enregistre son texte alors qu’on est en déplacement. Une fois rentré, on branche l’enregistreur sur l’ordinateur, on ouvre Dragon et le programme dans lequel on souhaite insérer le texte et on lance la transcription. Encore une fois, cette fonction est intéressante sur le papier. Par contre, je pense qu’il me faudra un peu plus d’entraînement encore pour que ça soit vraiment efficace, car dans ce cas les bafouillements sont impérativement à proscrire, sous peine de se retrouver avec des textes à la limite du compréhensible, même pour le « dicteur » de départ !
Autre point négatif de cette fonction : pendant la transcription, il est impossible de changer de fenêtre, donc d’utiliser l’ordinateur pour d’autres tâches. Peu pratique…
Conclusion
Les Moins
Comme tout programme logiciel complexe, Dragon Naturally Speaking nécessite qu’on lui consacre du temps pour son apprentissage.
Comme tout logiciel, Dragon connaît des bugs, les plus couramment rencontrés :
- SDLX : au moment de corriger un mot, Dragon insère la correction mais le curseur saute dans le segment précédent. Cela m’est arrivé plusieurs fois dans des ITD que j’avais créés moi-même. Après consultation du support de SDL et de celui de Nuance, j’ai reçu la réponse idoine suivante : « ces deux produits n’ont pas été testés ensemble ». Conclusion, aucune garantie de compatibilité. Ceci dit, dans des ITD ne comportant pas trop de format paintings (la plaie dans SDLX), Dragon s’avère très efficace.
- Outlook : régulièrement, Outlook refuse de démarrer, parce que le composant DNS Nat Speak provoque une erreur « fatale ». Un simple redémarrage de l’application suffit généralement. Au pire, il suffit d’aller dans le Gestionnaire des applications et de désactiver le composant, avant de rouvrir l’application, puis de le réactiver. Pas méchant, juste pénible.
- Acrobat Reader 10.0 : le bug est connu, la version 11.5 de Dragon n’est pas compatible avec la dernière version d’Adobe Reader. Manque de chance, j’ai installé la mise à jour d’Adobe Reader deux jours après Dragon. Résultat : j’ai connu quelques plantages de l’application (impossible de dicter notamment alors que tout était normal a priori). La désinstallation d’Adobe Reader 10 et le passage à la version précédente (9.5) a résolu le problème. Je suis ouverte aux remarques si certains utilisateurs n’ont pas eu ce problème.
- Logiciel indésirable : Qu’est-ce que c’est que ce truc ?!! C’est précisément ce que je me suis dit la première que j’ai vu apparaître un petit pop-up de Software Manager dans ma barre d’état. Je me suis dit que j’avais finalement chopé un méchant logiciel malveillant : hé bien, en fait de logiciel malveillant, il s’agit d’un composant de dragon qui s’active par défaut au démarrage du programme pour rechercher les mises à jour. Le bon point, c’est qu’on peut le désactiver via le menu outils de Dragon (choisir l’option Outils administratifs, puis décocher la case Vérifier les mises à jour du produit au démarrage).
- Fautes de français : Cela fait maintenant trois mois que j’utilise régulièrement Dragon et, malgré l’apprentissage, les fautes d’accord restent légion… Je déconseillerais par conséquent son utilisation à des personnes ayant des problèmes d’orthographe, car les efforts de correction derrière peuvent être importants…
Les plus
Gain de temps et moins mal au dos : voici les deux principales raisons pour lesquelles j’avais acheté le programme au départ. Au niveau du mal de dos, et plus généralement des poignets et des épaules, habituellement crispées par le travail continu sur clavier, hé bien je vous confirme que ça va beaucoup mieux, merci 🙂
Au niveau du gain de temps… la conclusion est moins rectiligne qu’elle ne pourrait paraître : le fait de dicter le premier jet de mes traductions au lieu de les taper me fait gagner énormément de temps, c’est mécanique si je puis dire 🙂 Mais pour le coup, je peux maintenant « réinvestir » ce gain de temps dans la deuxième phase, celle ou je relis ce que j’ai dicté (et parfois les surprises sont au rendez-vous !) et où je peaufine et finalise. C’est la phase qui devrait naturellement prendre le plus de temps, et c’est un peu la phase qui, du fait de son positionnement en dernière (juste avant… la livraison…), est parfois un peu « squeezée » par manque de temps. En utilisant Dragon, je travaille à nouveau comme je devrais toujours travailler. Je consacre le même temps à une tâche donnée qu’avant, mais j’ai plus de temps pour vraiment travailler sur le fond et ça, c’est précisément ce que j’aime dans mon travail.
Voilà, ma série sur le « domptage du dragon » (bien que je ne sois plus sûre d’être la dompteuse maintenant) est terminée. Encore une fois, j’espère que vous aurez pris plaisir à la lire et que vous y aurez trouvé de l’intérêt. Mais si vous avez vraiment lu, je ne doute pas que vous soyez convaincus 🙂
Félicitations! Personnellement, après avoir perdu une demi-journée sans résultat, j’ai abandonné le Dragon… :-p
Dommage ! Comme je l’explique dans ma série d’articles, l’apprentissage peut être long et fastidieux… Mais maintenant je l’utilise au quotidien et même s’il m’arrive de m’énerver, je suis définitivement adepte 🙂
Merci pour ces articles, c’est intéressant, j’utilise Dragon pour de la dictée pure mais n’ai pas eu la patience d’utiliser les options de correction, d’enrichissement, etc. et je corrige à la main au fur et à mesure que je dicte. Par contre j’ai eu pas mal de gros plantages donc je me retrouve à me créer un nouveau profil tous les deux mois, du coup pas envie d’investir trop de temps pour l’enrichir…
Mon but était surtout de diminuer mon mal aux bras et pour ça ça marche bien. Bon le port du casque finit par donner mal aux oresilles mais… ça répartit l’effort ! 🙂
Bonjour,
c’est embêtant ces plantages, en effet ! Je viens de passer à la version supérieure (12) et je dois vous avouer que la mise à niveau n’a pas très bien fonctionné … Je compte bien faire des retours à Nuance et obtenir des réponses à ce sujet… ce sera peut-être l’objet d’un autre article du coup 🙂 Pour ce qui est du casque, j’en ai acheté un autre que celui fourni et je dois dire que ça change considérablement la vie : en payant quelques dizaines d’euros, vous pouvez acheter un casque qui vous fera moins mal aux oreilles et assurera une meilleure reconnaissance… pour moi, ça vaut le coup !
Bonjour,
j’utilise la version Mac en français depuis seulement hier… (En raison d’un handicap). Je ne sais pas si c’est un bogue de ma version, mais les seules commandes que j’ai en français sont dans la liste des «available commands », et ce n’est qu’un sommaire et difficile à naviguer. Le manuel d’utilisateur est en anglais seulement et je dois y aller à tâtons pour deviner les commandes à utiliser… Êtes-vous dans la même situation ? Savez-vous où je pourrais trouver une liste des termes en français ?
Merci beaucoup !
Bonjour, à mon avis vous avez simplement choisi l’anglais comme langue d’installation de l’application. Par conséquent je pense qu’il faut probablement que vous désinstalliez l’installation, puis que vous refassiez l’installation en choisissant d’installer la version française. Vous pouvez aussi obtenir de l’aide en ligne à l’adresse suivante : http://www.nuance.fr/for-individuals/by-product/dragon-for-pc/index.htm.
Bonjour,
Je suis traductrice aussi, et je m’intéresse à la dictée pour soulager mes douleurs d’épaule et de dos. L’aspect gain de temps est donc secondaire.
J’aimerais savoir comment se passe le travail dans SDL Studio, car les interactions me semblent difficiles à décrire à la voix : Par exemple la recherche contextuelle de ? La recherche des occurrences de dans le texte cible ? Le déplacement de « en général » en début de phrase et la rectification des majuscules ?
Et Dragon permet-il de passer d’une fenêtre à l’autre ? Par exemple sélectionner , copier, aller dans le navigateur web, changer d’onglet ou activer un favori, coller dans la zone recherche, lancer la recherche ? Ou bien sélectionner le segment source, copier, aller dans la fenêtre de rédaction du mél de livraison, coller au bon endroit, ajouter un commentaire ?
D’avance merci, chère consœur !
Bonjour Corinne, ah malheureusement je serais bien incapable de vous répondre sur le côté ergonomie de la solution… Cependant, Studio étant un logiciel propriétaire, je ne crois guère à la possibilité de pouvoir en diriger votre utilisation avec Dragon… Dragon obéit aux commandes simples du style « ouvrir fenêtre », mais il ne peut pas être adapté à un logiciel spécifique, surtout une usine à gaz telle que Studio !
Je l’utilise plutôt en mode « dictée seule », pour mon premier jet, et la seule commande que j’utilise est la validation de segment. Je ne suis donc pas la meilleure conseillère sur ce sujet… Il me semble cependant qu’il existe des forums d’utilisateurs sur des sites tels que proz, sur lesquels vous pourriez peut-être trouver des réponses plus pratiques à vos questions. Bon courage et merci pour votre commentaire !
Merci beaucoup !
2013-2019 wow, ce necropost. 😀
Blague à part, cela fait bientôt 5/6 ans que j’utilise Dragon, et ben j’en suis satisfait à presque 100 % :
1) Comparé au fait de taper, c’est d’une vitesse largement meilleure (et ce après avoir fait trois ou quatre apprentissages de ma voix par dragon, que ce soit via les textes inclus dans le didacticiel ou après coup, via l’amélioration de la précision).
J’ai ainsi pu me mettre à faire une chose que je visais depuis longtemps : Mettre le contenu de mes journaux de rêve sur mon PC (notés depuis 2009, ça m’en faisait presque 300 au moment où j’ai commencé avec DNS).
2) Le temps de relecture, au début, peut sembler fastidieux, mais pour ma part à force d’avoir repéré les erreurs récurrentes (surtout je trouve au niveau du nombre des mots et donc des verbes) le contrôle se fait pour ainsi dire en direct, et la relecture après la fin de la dictée est ainsi considérablement réduit qu’en ayant tapé avant.
Étant sur Windows 10, PC portable ACER, je n’ai pas été confronté à des bugs notables, voire pas de bugs du tout (je m’en sers quasi uniquement dans OpenOffice ou Word), même si la version 15 semble avoir eu quelques plantages avec le soucis de « Saut du curseur ».