Hier, j’ai passé le début de soirée à la Recyclerie, un très bel endroit à la fois restaurant, ferme urbaine et haut lieu de promotion « des nouvelles pratiques du quotidien« , pour un apéro organisé par Koom autour de l’économie circulaire. L’occasion de rencontrer quatre acteurs de l’économie circulaire venus présenter leurs projets actuels au grand public, leur proposer des défis à relever dans la vie réelle… et proposer une définition de l’économie circulaire qui soit à la fois accessible et simple.

C’est quoi l’économie circulaire ?

Cela fait un certain temps que j’étudie le concept de mon côté, en lisant des articles et en assistant à des conférences sur le sujet. Pourtant, comme les professionnels qui étaient présents hier soir pour en parler, je me suis retrouvée un peu bloquée lorsque la question fatidique a été posée, pourtant la question la plus importante : « Pourriez-vous définir ce qu’est l’économie circulaire ?  » Il y a eu débat entre les intervenants pour savoir qui répondrait d’ailleurs 🙂

Le concept étant large, j’ai été chercher une image suffisamment simple mais pertinente pour illustrer le concept.

Contrairement à notre modèle économique linéaire, dans lequel des matières sont extraites pour fabriquer un produit que le consommateur achète, puis utilise avant de l’envoyer en recharge, l’économie circulaire s’intéresse à une phase de la vie des produits à laquelle peu d’acteurs s’intéressent encore aujourd’hui : la phase d’utilisation du produit, celle qui suit son achat. Celle où le consommateur lui-même a aussi un rôle à jouer donc. Que devient-il, est-il utilisé, comment, tombe-t-il en panne…? Les acteurs de l’économie circulaire s’intéressent à tous les événements de cette vie et tentent de proposer des solutions (de réparation, de recyclage, d’upcycling) qui soient à la fois accessibles et confortables pour les consommateurs. Chapeau à David, de l’entreprise Jean Bouteille, qui s’est collé à l’exercice, pour une définition qui me parle et je pense a convaincu. 🙂

Place aux acteurs

Comme je l’ai expliqué donc, quatre intervenants étaient venus présenter leur organisation hier soir. Voici leur présentation, dans l’ordre de la soirée.

Place à la seule femme présente parmi les intervenants, qui présentait l’association Zero Waste France, qui porte le message du Zéro déchet-Zéro Waste en France. Pourquoi « Zero Waste » plutôt que « zéro déchet » ? Parce que le mot anglais « waste » a une double-signification : « déchet », mais aussi « gaspillage ». L’objectif de Zero Waste est de promouvoir les modes de vie et de travail ne produisant ni déchet, ni gaspillage.

Le projet en cours de l’association Zero Waste France est la construction prochaine de la première maison Zéro déchet en France : elle sera à Paris, dans un local qui reste à trouver (d’ailleurs, l’association est en recherche active d’un local d’environ 250 mètres carrés sur Paris… et accueille toute suggestion). L’association a lancé une campagne de crowdfunding en ligne pour financer l’installation dont le premier palier a déjà été franchi avec brio. La campagne continue, les dons suivants serviront à amplifier la communication sur le projet… voire à construire des maisons zéro déchet dans d’autres villes françaises. Les défis proposés par Zéro Waste ? Participer à la campagne de crowdfunding, adhérer (le montant de l’adhésion est libre), ou encore participer à l’une des nombreuses actions ponctuelles qu’elle organise sur le terrain : la prochaine d’entre elles sera une opération de ramassage de mégots de cigarettes, en partenariat avec l’association Surfrider.

Illustration de la campagne Maison Zéro déchet sur Ulule

Illustration de la campagne Maison Zéro déchet sur Ulule

Le deuxième projet présenté était celui de l’entreprise Jean Bouteille. Son objet : remettre le système de consigne des bouteilles au goût du jour. L’entreprise propose à des magasins et entreprises d’installer des systèmes de consigne de bouteilles associés à des distributeurs de vrac liquide : huile, vin et vinaigre. Une fois les bouteilles consignées rendues par les clients du magasin, Jean Bouteille les récupère et les lave avant de les remettre à la disposition du magasin. Née dans le Nord, l’entreprise est encore peu présente en Ile-de-France (l’intervenant a mentionné un magasin Franprix à Nogent-sur-Marne et un magasin dans le 17e arrondissement de Paris). Le défi proposé au public : consommer sans emballage pendant sept jours. Le défi le plus relevé de la soirée à mon avis 🙂

 

Le troisième projet était la plate-forme Mutum, un site en ligne qui permet le prêt et l’emprunt d’objets entre particuliers. Quand d’autres sites se sont développés autour de la location de ces objets qui dorment chez chacun de nous (en moyenne, chaque foyer français héberge 34 objets qui ne sont utilisés qu’une seule fois par an… quand ils sont utilisés). Pour reprendre l’exemple de la perceuse, souvent repris par les sites de location entre particuliers, les statistiques montrent que celle-ci n’est utilisée en moyenne que 12 minutes sur toute sa durée de vie. L’idée est donc d’éviter l’achat et d’emprunter la perceuse d’une personne près de chez soi. L’occasion de faire des économies, d’éviter de créer un déchet (cette perceuse finira un jour ou l’autre à la déchetterie) et pourquoi pas, de nouer des liens avec son voisin. Le défi proposé par Mutum ? Faire le tri chez soi pour dénicher ces objets inutilisés que l’on pourrait proposer au prêt sur leur plateforme.

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Le quatrième acteur présent était UpCycly. L’objectif d’UpCycly ? En trois mots, revaloriser nos déchets. L’équipe d’Upcycly intervient comme facilitateur d’ateliers participatifs d’upcycling dans des entreprises et auprès de particuliers, pour proposer aux personnes de transformer ce qui est normalement considéré comme des déchets en nouveaux objets. Upcycly réutilise notamment des chutes de bois et des palettes pour en faire des objets, des meubles (en photo ci-dessus, voici d’ailleurs mon horloge made by UpCycly :)). UpCycly a invité l’assistance à venir au Pré-Saint-Gervais le 26 novembre, pour participer à la prochaine Upcycly Fest,  un atelier d’upcycling collaboratif ouvert à tous les publics. Par ailleurs, UpCycly recherche activement une personne intéressée par ses activités à ayant la fibre commerciale pour communiquer sur ses activités et contribuer à son développement. Vous pouvez trouver toutes les infos et contacts sur leur page Facebook.

« C’est bien tout ça, mais qu’est-ce que nous, les gens, on peut faire ? »

Cette question posée dans le public hier était pertinente, car elle a permis de rappeler que chacun de nous est présent et a le pouvoir d’agir dans le cycle de vie des produits qu’il consomme, en n’achetant pas un produit qu’il n’utilisera que peu, en réparant, en réutilisant, en donnant, en upcyclant… Les possibilités sont multiples et valent la peine d’être diffusées 🙂 Et Koom, hôte de la soirée, peut nous aider à passer à l’action : sa plateforme Web propose à des particuliers, des entreprises et des villes de relever des défis pour agir sur des enjeux liés au développement durable. Une autre source de conseils et d’infos et de mise en marche qui vaut la peine d’être suivie !

À propos de amchronicles

Traductrice, blogueuse et conspiratrice positive en soif de connaissances et de partage - A translator and positive blogger / tweeter / idea spreader :)

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