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“Deux jours pour trouver sa place dans le monde de demain” : c’était le “sous-titre” de l’événement O21, organisé par Le Monde Education à la Cité des Sciences et de l’Industrie ce week-end. Un événement auquel j’ai hésité à participer, car je n’avais clairement pas le profil du public visé : ni lycéenne, ni étudiante, ni même parent de … Malgré mes hésitations initiales, je ne regrette pas de m’être levée 🙂 Je me suis sentie plutôt à ma place et ce que j’ai entendu au cours des deux sessions que j’ai suivies dimanche matin, sur la créativité et l’autocensure, m’ont plutôt parlé.

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Jusqu’à il y a peu, la créativité, c’était pour les autres. J’y voyais une qualité de voir le monde, d’imaginer, de créer, une capacité de fantaisie (dans le sens littéraire du terme) dont j’étais totalement dépourvue. Depuis quelque temps, progressivement, je révise le côté catégorique de ce jugement. Un fait est clair : je ne serai jamais une artiste (sorry, Daddy :)). Mais je me découvre ces derniers temps des aptitudes et une (certaine) capacité de créativité et d’idéation que je n’aurais jamais soupçonnées. Comment ont-elles finalement émergé ? Par l’action conjointe de plusieurs facteurs qui, oh coïncidence, ont été cités par les “spécialistes” qui intervenaient hier lors de la session O21 sur la créativité. Revue de détail.

La créativité ne s’apprend pas… Elle se réveille

Comment ? Par des rencontres, par la confrontation à la nouveauté. Pourquoi ? “Pour activer sa créativité, pour entraîner ses réseaux de neurones et créer de nouveaux chemins neuronaux”. Une explication biologique de Stéphane Mallard-Cabocel qui m’a moins émue que le conseil plus poétique du consultant en créativité Rémi Sabouraud : “Mon conseil: se créer son propre cabinet de curiosité intérieur.” En entrant dans un musée alors qu’on ne l’avait pas forcément prévu, en allant voir un film qu’on n’était pas parti pour voir, en descendant du métro une station avant la sienne… En faisant des choses nouvelles, pour collecter des bouts d’expérience qu’on pourra mettre bout à bout pour faire émerger et trouver des idées. Pour faciliter la créativité, il faut faciliter l’expérimentation et le prototypage pour sortir du mode purement intellectuel dans lequel nous restons trop souvent bloqués.

Oui mais…

C’est bien beau, vous avez sans doute déjà lu des conseils comme ceux-là, n’est-ce pas ? Oui, bien sûr, et à mon âge avancé par rapport à la moyenne du premier public visé par O21, c’est également mon cas 🙂 Malgré cela, hier, tous ces conseils ont résonné en moi, sans doute plus qu’ils ne l’avaient fait auparavant, comme le font des conseils dont on sait au plus profond de soi qu’ils sont vrais et surtout qu’ils n’ont rien de gratuit. La session sur la créativité était très justement suivie d’une session sur l’autocensure (et surtout les moyens pour arrêter de s’autocensurer), au cours de laquelle l’un des intervenants l’a dit justement : “Vous pouvez vous dire que c’est facile pour nous de parler depuis cette scène. Il faut vous dire que nous étions comme vous au départ. Et que nous avons aussi beaucoup travaillé.”

Ma créativité : un chantier en construction

Personnellement, j’ai longtemps pratiqué l’autocensure, parfois aidée mais le plus souvent de moi-même. Hier, l’excellent slameur Loubaki a raconté l’histoire de LA rencontre qui l’a fait changer et sortir de la spirale de l’autocensure : une rencontre avec un professeur lors de sa troisième de droit, le premier qui lui ait dit : “Vous pouvez faire ce que vous voulez !”.

A la fin vous êtes votre propre enseignant : à vous d’explorer et de vous ouvrir à de nouvelles choses

De mon côté, j’ai mis un peu plus de temps, et j’ai eu besoin d’un peu plus de rencontres pour arriver à casser ma tendance à l’autocensure et à me donner un peu plus de crédit créatif. En fait, je continue de faire ces rencontres régulièrement.

Comment ? En sortant de chez moi pour aller coworker, c’est-à-dire travailler, déjeuner, échanger, avec des personnes aussi différentes entre elles que bienveillantes. Dans un lieu où je me sens appartenir à une communauté avec laquelle je partage des valeurs et dans laquelle je ne me sens à ma place. Pour réveiller sa créativité, les intervenants recommandaient hier de participer à des des jams, des hackatons, des bootcamps, et d’aller dans des tiers lieux afin d’échanger avec des personnes de différents horizons. De par mon expérience, je ne peux qu’être d’accord avec ce conseil. D’autant qu’aujourd’hui ça devient bien plus facile, du moins dans les grandes villes. C’est ce qui me donne envie aujourd’hui, un jour, de créer moi-même un lieu là où je vis : pour permettre aux personnes de se rencontrer, d’avoir des idées, de créer… de se faire leur place dans le monde d’aujourd’hui et de demain. Et vous, où en êtes-vous dans votre créativité ? 🙂

PS : en bonus, vous pouvez accéder en cliquant sur le lien ci-dessous à la vidéo du slam de Loubaki, « Dans les starting-blocks » (merci à Sonia Jouneau pour l’enregistrement).

Dans les starting-blocks

On est partis pour commencer à créer, 

On est partis pour ne plus s’arrêter, 

Ce parti vient bousculer les traditions 

Et s’il le faut on fera notre révolution

Loubaki (slam)

À propos de amchronicles

Traductrice, blogueuse et conspiratrice positive en soif de connaissances et de partage - A translator and positive blogger / tweeter / idea spreader :)

Une réponse "

  1. […] le rendez-vous O21 du Monde le week-end d’avant, la semaine dernière était encore une fois centrée sur […]

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